EDITO MAURICE NIDDAM

Cette année nouvelle 5786 marque, à l’heure où j’écris ces lignes, la perspective que nous nous trouvions encore dans l’attente du retour d’otages vivants ou de corps captifs. Un seul d’entre eux, cela représente pour nous beaucoup trop. Les souffrances endurées et intolérables, trop souvent tues par le monde, ne peuvent ni ne doivent, en aucun cas, rester oubliées ou minorées.

Le fracas des commentaires à sens unique ne nous distanciera jamais, à un quelconque moment, du calvaire terrible de celles et ceux qui restent maltraités, violentés, humiliés, et dont les membres blessés rappellent à chaque seconde la barbarie terrifiante, sans limite, des terroristes du Hamas et de leurs complices sans scrupules, n’éprouvant aucun égard pour l’humain.

Ainsi devrons-nous, lors des solennités du mois de Tichri, placer sur nos tables familiales un couvert pour les otages et les victimes du 7-octobre. Nos repas rituels pourront alors, si les otages ne sont pas libérés et les corps non encore rendus, s’élever à la volonté de totale compassion lorsque nous regarderons avec intensité la place vide de tous nos absents.

Si aucune douleur ne doit jamais être niée, où qu’elle se situe et en particulier au sein de toutes les populations frappées par la guerre, il nous revient d’élever en absolue fraternité la mémoire vive de la déchirure que vivent les familles d’otages et de victimes, à la suite d’un pogrome génocidaire minutieusement et longuement préparé par les ennemis définitifs de la paix.

Je tiens à placer ces lignes de solidarité définitive au seuil de l’édition du calendrier Maasser, dont les œuvres rejoignent l’aide à d’autres captifs, à qui il faut souhaiter un prochaine liberté. L’éducation, le social et le spirituel, unis en un même élan par la belle publication de mon ami Thierry Darmon, convergent vers la dignité de la personne humaine, valeur juive immémoriale.

POUR TOUTES ET TOUS, CHANA TOVA OUMETOUKA !

Maurice NIDDAM
Président du consistoire de nice